Il était une fois, au pays du petit sorcier à lunettes, le dernier, l’ultime tome des sept : Harry Potter et les reliques de la mort.
Dans le tome 6, Harry avait commencé à se rendre compte que Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom était peut-être encore plus méchant qu’il ne le pensait. Ce sombre personnage n’allait sûrement pas la prochaine fois attendre la fin de l’année scolaire pour attaquer les gentils, comme dans les précédents tomes. La fin de l’innocence avait été marquée par la mort du directeur de Poudlard, Albus Dumbledore. Harry avait donc pris la décision irrévocable d’arrêter ses études à la célèbre école de sorcellerie pour combattre Voldemort…
L’action est présente dès les premières pages. Au programme : des morts, de la tristesse, du désespoir…
« La cage d’Hedwige, l’Eclair de Feu et son sac-à-dos glissèrent d’entre ses genoux…
- Non ! HEDWIGE !
Le balai tournoyait déjà vers la terre, mais il parvint à saisir la sangle de son sac-à-dos et la poignée de la cage tandis que la moto pivotait à nouveau dans le bon sens. Il eut une seconde de répit puis un autre éclair de lumière verte jaillit. La chouette poussa un cri perçant et tomba sur le plancher de la cage.
- Non…NON !
La moto fonça tout droit. Harry vit des Mangemorts aux visages recouverts de capuchons se disperser sur le passage de Hagrid qui brisa brutalement leur cercle.
- Hedwige…Hedwige…
Mais la chouette était étendue, immobile, sur le plancher de la cage, tel un jouet pitoyable. (1)
Durant ce tome, le trio devient indépendant, et se consacre pleinement à sa tâche : anéantir le mage noir…
Harry Potter et les reliques de la mort est sombre, encore plus sombre que les précédents. Une ambiance irréelle et sinistre flotte autour d’Harry, contrebalancée par de rares pointes d’humour et de complicité bienvenues entre Harry, Ron et Hermione (qui sont d’ailleurs de moins en moins fréquentes…).
Au final, Harry Potter et les Reliques de la Mort se révèle être un livre dont le dénouement est complexe, mais c’est grâce à cette complexité, à cette précision dans le détail que JK Rowling plaît tant à ses lecteurs.
Malgré tout, elle reste fidèle aux précédents tomes, et conserve son style et sa classe, ce qui est la cause du succès des précédents Harry Potter. De révélations en révélations, elle nous promène le long de son histoire que même l’esprit le plus compliqué de ses lecteurs n’aurait pas osé imaginer. Les actions s’enchaînent à une vitesse folle, ainsi que les drames, les indices, les fausses pistes, les pièges, les batailles… Tous ces ingrédients sont mélangés habilement et menés tambour battant par l’auteure. Bref, Harry Potter et les Reliques de la Mort est le bouquet final, le clou du spectacle, le meilleur de tous !
(1) : Harry Potter Et Les Reliques De La Mort, J-K Rowling, Gallimard, copyright.